Les Karibs avaient de longs cheveux noirs et plats qu’ils entretenaient avec de l’huile de carapat.
Ils enduisaient leur corps de teinture de rocou (graines rouges du rocouyer) qui les protégeaient des piqûres de moustiques et du soleil.
Les hommes se paraient de « karacolis » (lame en forme de croissant fabriqué avec un alliage d’or et de cuivre et enchâssé dans une pièce de bois).
Les karibs étaient avant tout un peuple de marins, vivant de la pêche, de la chasse et de l’agriculture. La pêche représentait la plus grande part de leur alimentation. Ils utilisaient des pirogues creusées dans un tronc d’arbre et comportant une voile en coton. Le « gommier », longtemps utilisé par les pêcheurs antillais, ainsi que la « yole », se sont inspirés de ces pirogues.
Les karibs cultivaient principalement les racines de manioc, dont ils faisaient une farine (la moussache) qui servait à la fabrication de galettes (la cassave) ou, une fois fermentée, d’une boisson alcoolisée (le ouicou).
Les familles vivaient dans des cases faites de bois et de feuilles, groupées en tribus dans un village. Les villages étaient organisés autour de grandes cases communes (carbets) destinées aux assemblées et aux fêtes : carbet des hommes, carbet des femmes. Mais ils construisaient également des huttes (ajoupa) au milieu de leurs cultures où il leur arrivait de dormir.
Ils fabricaient leurs arcs en bois vert très dur, et les flêches en tiges de roseaux. Le boutou, massue en bois culpté, leur servait également d’arme. Le mot est resté dans la langue créole et signifie gourdin.
Ils pratiquaient la poterie et la vannerie, et fabriquaient entre autre des paniers et des nasses.
Les meubles et ustensiles utilisés étaient :
Des hamacs (d’origine caraïbe).
Des tables dont le dessus était fait d’une corbeille fabriquée en vannerie (matoutou) où ils mettaient la cassave, le poisson ou la viande.
Des vases en terre cuite (canaris), des plats en terre cuite (couis), toujours utilisés aux Antilles.
Des paniers en vannerie de forme allongée servant à extraire le suc des racines de manioc (couleuvres).
Des hottes tressées en roseau (katoli) portées par les femmes.
Certains de ces noms sont toujours présents dans la culture antillaise, de même que certaines traditions artisanales telles que la fabrication de paniers ou de poteries.
Les karibs demeurèrent aux Antilles pendant près de 6 siècles avant d’être chassés et exterminés par les colons européens.
L’île de Saint-Vincent, laissée aux Caraïbes comme territoire neutre en 1660, a également abrité à partir de 1675 des Caraïbes noirs appelés Garifunas ou Garinagu (mélange de Caraïbes « rouges » et d’esclaves noirs ). L’île ayant été remise aux anglais en 1783 lors du traité de Versailles, environ 5000 Garifunas ont été déportés dans l’île de Roatan sur les côtes du Honduras. Ils se sont par la suite dispersés sur les côtes du Belize, du Honduras ou du Nicaragua. Beaucoup ont emigré aux Etat-Unis.
Il reste aujourd’hui environ 2000 Caraïbes dans une « réserve » de l’île de la Dominique.