Le gwo-ka est la forme musicale née en Guadeloupe de l’apport des cultures africaines emmenées par les esclaves au 17ème siècle, qui les ont adaptées à leur nouveau cadre de vie. Comme le bèlè en Martinique, le gwoka est une véritable forme d’expression culturelle qui englobe musique, chant et danse.
Le soliste commence à chanter et les choeurs lui répondent. Les tambours ka donnent le rythme, accompagnés du cha-cha. Les danseurs, qui peuvent venir du public, se placent à tour de rôle dans la ronde (wond a léwoz) et s’expriment selon le rythme donné. Il en existe sept, qui varient en fonction du contexte social (travail, fête…). Un de ces rythmes, le léwoz, a donné son nom à des soirées où les esclaves des habitations se rassemblaient en fin de semaine. Les swaré Léwoz sont aujourd’hui toujours organisées en Guadeloupe, mais aussi en métropole.
Les groupes Indestwas Ka, Kan’nida, 7 Son @ TO, Massilia Ka, Fanm ki ka… perpétuent la tradition du gwoka.
Aujourd’hui cette musique est en pleine évolution, avec des artistes comme David Murray, Franck Nicolas, Jacques Schwarz-Bart, Sonny Troupé, Max Diakok…
Le Centre de Musique et de Danse Traditionnelle et populaire Rèpriz inauguré en 2010, oeuvre depuis à la collecte et à la protection du patrimoine artistique immatériel de la Guadeloupe.
Le gwoka a été inscrit en 2014 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité (UNESCO).
Extrait de « Gwoka, l’âme de la Guadeloupe » – Zaradoc films
Le gwoka : musique, chants et danses représentatifs de l’identité guadeloupéenne – Rèpriz